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Rapport trimestriel – avril 2025

Cher Client, Cher Partenaire,

Tous les trimestres, nous publions une lettre financière pour vous tenir informé des évènements majeurs ayant un impact sur l’évolution des marchés financiers. C’est aussi l’occasion de vous faire parvenir une synthèse des principales idées développées par nos différents partenaires indépendants qui nous accompagnent dans une saine gestion de votre patrimoine. Sujets relatés également dans la presse spécialisée.

À la Une de ce trimestre (jusqu’au 18 avril):

  1. Un début d’année sous haute tension géopolitique et économique.
    L’élection du Président Trump a généré d’importants remous sur les marchés, accentués par des annonces protectionnistes agressives (droits de douane, fiscalité des entreprises), ravivant les craintes d’une guerre commerciale mondiale.
  2. Des marchés boursiers contrastés selon les zones géographiques.
    Les actions américaines reculent fortement tandis que les marchés européens et chinois rebondissent. L’euro fort accentue les écarts de performance pour les investisseurs européens. L’or atteint de nouveaux sommets dans ce climat d’incertitude.
  3. Un tournant historique en Allemagne et une BCE plus accommodante.
    Berlin rompt avec son orthodoxie budgétaire et annonce un plan d’investissement massif. Parallèlement, la BCE poursuit ses baisses de taux, renforçant l’attrait des actifs européens.
  4. L’importance de la psychologie des marchés et des décisions politiques.
    La correction brutale d’avril illustre une volatilité accrue, alimentée par les réactions émotionnelles des investisseurs et la domination de la gestion passive via les ETF.
  5. Notre conviction inchangée : discipline, indépendance et long terme.
    Dans un monde incertain, nous restons fidèles à nos principes : indépendance dans les choix d’investissement, sélection rigoureuse de fonds de qualité, et accompagnement personnalisé basé sur votre profil de risque.

Exceptionnellement, votre lettre financière ne s’arrêtera pas, comme à son habitude, au 31 mars 2025, mais poursuivra son analyse en tentant de relater et d’expliquer les mouvements chaotiques des marchés de début avril également.

Un premier trimestre décoiffant !

« Quando il mare è calmo, chiunque è marinario” Proverbe napolitain. Quand la mer est calme, tout le monde est un marin. Avec la tempête on découvre le vrai marin.

S’il avait bien commencé à la suite de l’élection d’un nouveau Président aux Etats-Unis, les mesures prises ou annoncées par celui-ci ont déconcerté puis désarçonné les marchés financiers, entrainant une forte hausse de la volatilité et une grande nervosité des opérateurs, principalement aux Etats-Unis.
Les marchés financiers n’étant jamais qu’une interprétation de comment évolue mais surtout pourrait évoluer le monde, cette augmentation de la volatilité se comprend dans la mesure où les plaques tectoniques de l’économie mondiale et des relations internationales bougent en ce début 2025 engendrant par leurs mouvements quelques tremblements de terre et tsunamis. En un mot comme en cent, on assiste aujourd’hui, sous nos yeux ébahis, à des bouleversements historiques.
Le mot “guerre” est désormais omniprésent dans les discours officiels : guerre commerciale (droits de douane), guerre monétaire, guerre des taux d’intérêt pour affaiblir ou renforcer les monnaies, sans oublier les guerres réelles que ce soit en Ukraine, au Moyen Orient ou même les guerres annoncées ici et là (Russie, Iran, Chine).


Le résultat de tout cela au 31 mars 2025, aboutit à une sous-performance des actions américaines, un rebond des marchés chinois et européens et de nouveaux sommets pour l’or.
C’est ainsi que l’indice mondial des actions, MSCI World, est en baisse de -1,68% sur le trimestre et atteint -5,89% pour un investisseur en euros compte tenu de la baisse significative du dollar.
La baisse du prix des actions est principalement marquée aux Etats-Unis où l’indice S&P 500 perd -4,27% (-8,38% pour un investisseur en euros).
Les marchés européens en revanche, représentés par le MSCI Daily Net TR Europe progressent de +5,91%.
Quant aux marchés émergents (MSCI Daily Net TR Emerging), ils gagnent +2,93% en dollars mais s’inscrivent en baisse de -1,48% pour un investisseur en euros.
L’indice des obligations de l’Etat allemand de maturité 3 à 5 ans est largement inchangé (-0,03%), tout comme l’indice Bloomberg Euro Aggregate Corporate représentatif des obligations d’entreprises (-0,01%).
Ces chiffres arrêtés au 31 mars 2025 montrent combien les marchés financiers sont, de nos jours, bien plus influencés par les annonces et les décisions politiques (économiques pour l’essentiel) que par l’économie réelle et les résultats des entreprises.
Pour les Etats-Unis, les déclarations mercantilistes du Président Trump ont surpris puis refroidi les opérateurs des marchés financiers, pourtant euphoriques à l’annonce de son élection. Ces déclarations peuvent se résumer à trois objectifs économiques : diminution du déficit budgétaire et du déficit de la balance commerciale américaine, les deux étant liés l’un à l’autre ; baisse du dollar et enfin baisse du prix du pétrole.
Au-delà de ce que l’on peut penser de ces méthodes on ne peut plus brutales, intempestives voire désordonnées, du moins en apparence, ces trois objectifs peuvent s’expliquer voire se comprendre. Ils ont d’ailleurs à leur base une équipe d’économistes dirigée par Steve Miran…
Le déficit budgétaire américain atteint, chaque année de nouveaux sommets. La dette publique y atteint plus de 35.000 milliards de dollars à fin 2024, soit plus du tiers du PIB mondial. Cela n’a jamais été un problème puisque, grâce au privilège « exorbitant » qu’a le dollar (monnaie de référence au niveau mondial pour les échanges internationaux), son financement est automatiquement réalisé par les excédents d’épargne du reste du monde principalement en bons du trésor américains (Chine et Japon pour une bonne part).
Mais le monde bouge et des paiements internationaux commencent à se faire dans d’autres devises que le dollar américain (notamment pour le pétrole). Le risque d’un manque de financement du déficit budgétaire par la balance des capitaux (les achats d’obligations américaines par le reste du monde) ne semble plus utopique. Ce que le Président du « make America great again » ne peut évidemment pas supporter. D’où les coupes budgétaires importantes intervenues en ce début 2025 et le souhait de voir les grandes sociétés américaines payer l’impôt dû aux Etats-Unis.
Mais ce financement par la balance des capitaux est aussi la contrepartie du déficit de la balance courante qui comptabilise les échanges internationaux de biens et de services avec l’étranger. Ces deux balances (balance courante et balance des capitaux) étant interconnectées, leur somme est, par définition, nulle. Le déficit de la balance courante (on importe plus qu’on exporte) est financé par un surplus de la balance des capitaux et vice versa.
Dans le cas des Etats-Unis, le déficit croissant de la balance courante, reflet du déséquilibre commercial américain, est compensé par un excédent de la balance des capitaux (bons du Trésor américain pour l’essentiel mais aussi ces dernières années des actions américaines) grâce aux surplus d’autres pays.
Depuis plus de cinq décennies, les Etats-Unis enregistrent des déficits de leur compte courant. Ce qui est assez logique puisque le dollar américain est la monnaie de réserve pour les échanges internationaux. Toutefois, ils se sont creusés ces dernières années pour atteindre près de 4% du PIB sous l’administration Biden.
D’autre part, comme déjà souligné ci-dessus, la diminution de l’hégémonie du dollar pourrait progressivement conduire à une réduction de la balance des capitaux entrainant l’obligation pour les Etats-Unis de réduire leur déficit de la balance courante. Ce qui n’est possible que par le jeu de la concurrence commerciale internationale. Les Etats-Unis sont, sous seul aspect, les perdants de la globalisation des marchés. Ils sont devenus, au fil du temps et de plus en plus, une économie de rente (je produis ailleurs et je consomme chez moi).
Dans un monde totalement imbriqué comme le nôtre aujourd’hui, de plus en plus de biens sont produits où la main d’œuvre est moins chère, entrainant, si l’on ne fait rien, un déficit de la balance courante.

Chaque pays y réagit à sa manière mais l’essentiel se résume à trois possibilités :

Trois éléments structurent ces réformes budgétaires :

P.S. : Lors de sa réunion du 17 avril, la BCE a décidé de diminuer une nouvelle fois ses taux d’intérêt directeurs de 0,25%, donnant ainsi raison aux prévisions des opérateurs financiers.

Cette lettre ne constitue ni une publicité, ni une offre d’acheter ou de vendre, et n’est pas destinée à être livrée ou distribuée à un large public. L’information contenue dans ce document a été obtenue de sources considérées fiables mais Lifepartners n’en garantit ni l’exhaustivité, ni l’exactitude. Toutes les valeurs et cours sont repris de sources considérées comme fiables. Les opinions et estimations expriment notre jugement à la date du présent document et sont sujets à changement sans préavis.
Les investisseurs doivent être conscients que chaque produit d’investissement mentionné dans le présent document dispose de ses propres caractéristiques d’investissement et ne doit être envisagé qu’après une étude approfondie reprenant notamment une connaissance précise de son profil de risque et de son objectif d’investissement.
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